Alors profitons de ces jours pour prendre le temps …
Le temps de se rappeler le sens de chacun de ces jours : origine syndicale, historique, religieuse ; qu’est-ce que cela nous dit de notre histoire, de notre société ?
Le temps d’être curieux, et de regarder autour de nous, dans d’autres pays, quels sont les jours fériés et quelles circonstances ont amené à leur création : Vendredi saint, bien sûr, dans de nombreux pays, mais aussi le jour « de la liberté », « des droits de l’homme » ou « de la jeunesse » en Afrique du Sud, la fête du « printemps » en Angleterre, le « jour de l’Unité » en Allemagne, etc.
Le temps de réfléchir à cette fameuse « laïcité à la Française », qui refuse tout signe religieux (abaya, crèches de Noël et autres) dans tant de lieux, mais qui est tout à fait compatible avec six jours fériés « à référence religieuse » sur les onze annuels. Je choisis de le voir comme une opportunité d’expliquer autour de nous ce que sont ces fêtes religieuses et pourquoi elles sont importantes pour nous. N’oublions pas pour autant les autres religions et leurs fêtes, tellement présentes autour de nous, mais qui, elles, ne bénéficient pas de ces jours de repos. Certains sociologues comme Jean Baubérot appellent d’ailleurs à une « diversification des jours fériés à référence religieuse » …
Prenons le temps aussi de penser avec reconnaissance à tous ceux qui vont travailler pendant ces jours fériés ; dans les métiers du soin, par exemple. Et aussi à ceux qui, réunis en Synode national à Toulon, du 8 au 11 mai, vont poursuivre les réflexions et les travaux de notre Église sur « mission de l’Église et ministères ». Que nos prières les accompagnent !
Myriam Moyen
Vice-présidente du bureau du conseil régional
Billet publié dans le supplément Nouvelles des Églises du magazine Réveil (mai 2024)