Dans notre village d’Auvergne, dont la population n’est pas toute connectée, le culte est un temps central de lien. Quel défi pour notre Église, notre communauté de fêter Pâques dans ces conditions !
Et bien, relevons le défi, rendons présente cette communauté ! Les outils connectés ne sont pas utilisés par tous, le courrier postal demanderait des déplacements ou des délais imprévisibles. Alors, le bon vieux téléphone devient notre outil : quelle qu’en soit la forme, chaque maison en a un. Il va devenir encore plus important en jouant pour nous le premier rôle. Comme Jésus a choisi le voyage pour rencontrer les pèlerins d’Emmaüs, nous, par le téléphone, nous nous adaptons à notre époque.
Une chaîne hebdomadaire
Une équipe d’appelants volontaires s’est constituée. La consigne est simple : appeler quelques personnes (ainsi personne ne sera oublié) une fois par semaine pendant toute la durée du confinement. Chacun s’engage donc avec bonne volonté et quelque appréhension ! Prier au téléphone, prier ensemble avec une voix qui sort d’un objet, d’un appareil ? Mais les appelés, un peu surpris et presque gênés lors du premier appel, se réjouissent : échanges sur les nouvelles personnelles, lecture du texte biblique proposé et prière soit par des mots proposés, soit par le Notre Père. « Ça fait du bien ! » « Je vous attends la semaine prochaine. »
Cette chaîne téléphonique manifeste, entre autres signes de solidarité, notre communion dans la confiance, l’espérance et dans la vie.